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Courir mes rêves : Journal de bord d'une débutante en course à pied
13 avril 2012

Préparer son premier marathon : Un voyage passionnant !

Il y a des voyages pour lesquels on prépare sa valise. 

Valise

Ma valise s'appelle APPRENTISSAGE et je collectione un maximum d'informations pour m'équiper au mieux pour mon premier marathon. Quel beau voyage en perspective ! Finalement, ce n'est pas l'avion qui m'emmènera en Ecosse qui sera mon point de départ. Mon marathon a déjà débuté depuis plusieurs semaines. Il est né le jour où j'ai osé lui faire une place dans mes pensées. Comme un rêve lointain, il a effleuré mon esprit et taquiné le mot "peut-être un jour". Après tout, pourquoi pas moi ?

Depuis fin 2009 que j'ai chaussé mes baskets pour courir, j'ai appris que seuls le temps et la patience mènent aux distances plus longues. Mes premières courses de 5 km étaient un concentré d'adrénaline dans mes pattes. La satisfaction personnelle d'oser m'inscrire à une course, surtout quand on débute à plus de 43 ans, était énoooorme ! Ce sentiment magique de me sentir vivante, pas si vieille que cela et encore capable de jouer avec mon corps, m'a complètement envoûtée.

Je savais alors que je m'inscrirai à d'autres courses. Mon premier 10 km s'est couru à Paris. L'idée d'associer ma valise à mes baskets était une évidence ! Si les voyages forment la jeunesse, les courses à l'étranger entretiennent ma future vieillesse ! C'est ainsi que j'en suis arrivée à consulter les marathons proposés en Europe. Celui d'Edimbourg a tout de suite fait tilt dans mon coeur. Il se déroulera le dimanche 27 mai 2012, le jour de mes 45 ans. M'offrir une course à la distance mythique était bien plus alléchant qu'un gros gâteau incapable de cumuler son grand nombre de bougies !

Une boulimie de lecture pour préparer mon marathon a occupé mes rares temps libres. Je me suis nourrie de conseils et j'ai tenté d'apprivoiser tous les aspects d'une course en endurance. Début janvier, j'avais le sentiment de collectioner des mots techniques sans vraiment les associer à mes pattes. Au fil des semaines, j'ai compris le sens de ces précieux conseils. Il ne faut pas se mentir, modifier sa façon de penser ou de courir ne s'improvise pas. Il est difficile de tourner une page avec un AVANT et se lancer dans un A PARTIR DE MAINTENANT.

Avant : Je courais à l'instinct, toujours à la même vitesse, selon mon humeur et mes envies.

Maintenant : J'essaie de varier mes entraînements, je prends soin de moi, je m'offre des jours de récupération, je soigne mon sommeil, je trie mes priorités et la course à pied devient une véritable amie.

En février, après un mois d'entrainement (4 sorties par semaine), j'ai ressenti un épuisement phénoménal. Même si je courais plus que d'habitude, je savais que ce n'était pas de la rebellion dans les pattes qui me clouait au sol. Il y avait autre chose, un truc qui ne tournait pas bien dans le moteur. J'ai consulté mon médecin et demandé une prise de sang. Rien à signaler dans les résultats. C'est alors que j'ai eu l'opportunité de participer à une soirée d'information sur l'alimentation du coureur sur longues distances.

Quelle révélation ! Ma tête était prête à courir, mes pattes étaient heureuses d'avaler du kilomètre mais j'avais complètement négligé mon principal carburant : mon alimentation ! Comme de nombreuses personnes, j'essaie de manger équilibré et varié. Je prends régulièrement mes repas au travail mais rarement à heures fixes. J'ai un micro-ondes à disposition et je me simplifie la vie avec des repas cuisinés la veille que je réchauffe. Souvent, j'appréciais une salade, un morceau de pain et fromage, un yaourt et un fruit. Que dites-vous ? Les hydrates de carbone ? Euh... petit souci, ils sont sur la liste des grands absents !

J'ai donc ouvert chaque jour la porte aux pâtes ou riz ou pommes de terre et si possible aux 2 principaux repas de la journée. La fatigue s'est presque instantanéement envolée et j'ai retrouvé une forme agréable au moment de chausser mes baskets.

Sur les bons conseils de Laurent Paonessa qui travaille chez NCS à Carouge, j'ai passé un test d'effort. Un brin curieuse de savoir qui j'étais vraiment, j'ai laissé le froid polaire sur le palier de porte de l'arcade de PERSONAL TRAINER et... j'ai transpiré sur un tapis de course !

Là, je me suis pris une jolie baffe ! Mon plaisir de courir ne me garantissait pas un sésame pour mon futur marathon...

Ce test a révélé que dès que je cours à plus de 7km/h je franchi mon seuil d'anaérobie. Autrement dit, je ne puise plus de carburant dans mon réservoir des graisses mais je tape à fond dans le sucre du foie et le sucre des muscles. Principale conséquence : Mon sucre est très très vite épuisé car cette réserve est vraiment limitée. Une seule solution, apprendre à mon corps  à puiser son énergie dans mes graisses. Alors, comment expliquer cela à mon cerveau ?

LA MARCHE !

Oui c'est bien la formule magique qui m'a été confiée !

Courir c'est bien mais s'épuiser inutilement n'a pas de sens. Pour la toute première fois, j'ai compris pourquoi à la fin d'une course de 5 km ou de 10 km, alors que mon Prince Charmant ne cessait de m'encourager à sprinter, je n'avais plus de jus ! A force de courir dans le rouge, que ce soit lors d'une compétition ou d'un entraînement, je n'avais plus rien à donner au final. J'arrivais toujours rouge comme une tomate avec une sensation fort désagréable de laisser mes tripes sur le bord du chemin.

Le préparateur en condition physique m'a alors établi un plan d'entraînement en vu de mon marathon. Au programme, de la marche, de la marche et encore de la marche ! Objectif principal, travailler à 95 pulsations maximum pour que j'utilise mes graisses comme carburant. Interdiction formelle de monter en pulsations, la course à pied était donc à ranger au fond de l'armoire.

Je suis repartie avec mon plan à la main et le moral fortement ébranlé.

Soyons honnête : J'aime courir, je me suis entraînée au fil des mois et j'ai un appétit d'ogre pour avaler du kilomètre. Me priver de course à pied est une frustration identique à une blessure. Que faire ? Ecouter les conseils d'un professionnel ou continuer dans ma petite bulle ?

Une phrase de ce préparateur a tout de même réussi à lui donner du crédit. Il m'a confié que si je continuais à courir sans cesse dans le rouge, je ne terminerai pas mon marathon. Pire, je prenais le risque d'un épuisement physique avant même le grand jour. Pour éviter cela, il me fallait adopter un entraînement spécifique et ainsi modifier ma consommation énergétique. Alors... sagesse ou pas ?

J'ai relevé le défi en partant marcher chaque lundi :

Lundi 13 février : 12,4 km de marche

Lundi 20 février : 12,6 km de marche

Lundi 27 février : 14,4 km de marche

Lundi 5 mars : 11,3 km de marche

Lundi 12 mars : 16,3 km de marche

Lundi 19 mars : 15,6 km de marche

Lundi 26 mars : J'ai craqué et me suis offert 23 km de course à pied !

Le plus contraignant est de me tenir à ce jour hebdomadaire de marche, quelque soient la météo, mes obligations familiales ou mes horaires professionnels qui sont toujours irréguliers. Lorsque je travaille de 06h00 à 16h00 et qu'il faut partir pour plusieurs heures de marche directement en quittant le boulot, j'ai intérêt à m'armer de courage et de persévérance. Je me suis vraiment accrochée à cette rage de courir mon marathon dans les meilleures conditions possibles. Durant toutes ces semaines, je ne me suis pas limitée à la marche une fois par semaine. Bien au contraire, mon plan prévoit 3 autres sorties, toutes différentes.

Premier constat : Aucune surcharge d'entraînement, mon plan est vraiment bien équilibré. Pas de fatigue ou de douleurs physiques mais au contraire, une sensation fantastique d'être en pleine forme. Un poids stable sur la balance mais une silhouette qui se dessine agréablement.

Normalement, en suivant mon plan à la virgule près, je ne devrai pas m'inscrire à des courses avant le marathon. Unique exception avec le semi-marathon d'Annecy, prévu 6 semaines avant le marathon, qui doit me servir de test d'évaluation.

Toutefois, je n'ai pas été aussi sage que cela ! Etre capable de négocier mes entraînements est un bon point, me priver de tout... c'est juste impossible ! Pour ne pas entrer dans un cycle de frustration et de privation, j'ai ressenti le besoin de garder un brin de plaisir personnel. C'est ainsi que j'ai couru le DERBY DES BOIS puis le TOUR DE PRESINGE et enfin la COURSE DES PONTS.


A ma grande surprise, j'ai à chaque fois amélioré mes chronos par rapport à 2011. Quelle merveilleuse sensation et quelle belle dose d'assurance à ranger dans mon sac-marathon ! Courir en sentant mon corps bien préparé est tout simplement magique. J'ai réellement pris du plaisir et confiance en moi. Le marathon est encore loin, je le redoute toujours mais il ne m'apparait pas comme un défi impossible. J'ai encore 6 semaines devant moi pour m'entraîner correctement et avec sagesse.

Dimanche 15 avril 2012, je serai sur la ligne de départ pour le semi-marathon d'Annecy, un avant goût pour la suite de mes aventures de débutante au pays des grands !

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Commentaires
M
J'ai une amie sportive confirmée qui a fait son test à Cressy et elle en est enchantée. Si tu veux, je peux lui demander le nom de la personne qui a fait ce test.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour ma part, c'est sur les conseils de Laurent (NCS Sports à Carouge) que je suis allée chez PERSONAL TRAINER, près de l'hôpital cantonal.<br /> <br /> <br /> <br /> Si tu veux, on se voit et on en discute.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour le semi-marathon : C'était GRANDIOSE ! Je vais rédiger un article au plus vite pour partager mon incroyable aventure.<br /> <br /> <br /> <br /> A tout bientôt.
H
Hello Miss Evidence,<br /> <br /> <br /> <br /> Encore toutes mes félicitations pour ta motivation, c'est super. J'espère que ton premier semi marathon se sera bien passé... Avec ce temps :-(<br /> <br /> Peux-tu me dire comment s'est passé ton test à l'effort, les test et les commentaires qui t'ont été faits. Je souhaite en faire un, mais j'hésite encore où... Cressy, Athlética, maintenant tu parles de NCS Carouge.. Merci pour ta réponse et à bientôt sur les chemins j'espère.<br /> <br /> Meilleures salutations<br /> <br /> Henri
M
Réponse pour mon amie Excentrique !<br /> <br /> <br /> <br /> Oh ma belle, je ne fais plus la fière à cette heure-ci ! Je devrai même être au lit mais... mais... je suis tellement heureuse d'arriver ENFIN à ce semi marathon que je suis complètement réveillée.<br /> <br /> <br /> <br /> Que de chemin parcouru depuis ce rêve !<br /> <br /> <br /> <br /> C'est complètement fou et magique, même si je dois courir mes 21,1 km sous la pluie. Dans mon coeur, c'est un soleil rayonnant qui va briller et je me réjoui de revenir avec des souvenirs plein la tête.<br /> <br /> <br /> <br /> Merci encore pour tes encouragements.<br /> <br /> Bisous à toute la famille.
T
Allez Evidence, on croit tous en toi !!!! Je sais de quoi tu es capable, donc je ne doute pas un instant que tu franchiras la ligne d'arrivée avec le sourire aux lèvres !!!! En voyant ton Prince Charmant qui t'attend au final !!!! Elle est pas belle cette vision ????? Mdr<br /> <br /> Non sérieusement, on ne doute plus de ta détermination à atteindre un objectif, quel qu'il soit !!!!!<br /> <br /> Donc, bon vent ma copine marathoniénne !!!!!!
M
Je te remercie pour ton message. C'est vrai que se faire une "collection" de belles images ou de pensées positives va permettre à mon esprit de s'accrocher quand ça va faire mal !<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai hâte d'y être tout en étant heureuse de pouvoir encore passer du temps à m'entraîner.
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