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Courir mes rêves : Journal de bord d'une débutante en course à pied
14 mars 2011

Derby des Bois à Versoix - 13 mars 2011

L'année 2011 se profile avec une jolie série de courses à l'horizon. Vaste choix en perspective et surtout une multitude de parcours différents nous seront proposés. Alors, quelles sont les courses qui pourraient correspondre à mon modeste niveau ? Au mois de novembre 2010, je m'étais testée douloureusement sur les 4,380 km de la Trans'Onésienne. Partie bien trop vite (comme une parfaite débutante !), j'avais côtoyé le rouge non-stop durant 26 minutes, un véritable cauchemar. Je gardais alors unique objectif pour la nouvelle année : Apprendre à courir à mon rythme !

Affiche_et_Nicole_001

Le Derby des Bois, avec un parcours de 4,570 km, répondait parfaitement à cet apprentissage. J'avais un petit avantage, celui de connaître le parcours pour l'avoir fait en catégorie Nordic Walking. Autre motivation, mon mari qui avait congé ce dimanche là m'accompagnait. Même si il avait opté pour les 9 km, j'appréciais énormément de partager avec lui cette aventure. C'est certain, à mon niveau, mes premières courses sont toutes des exploits !!!

Une copine, Carole, s'était jointe à nous pour se défouler les pattes ! Tout comme moi, elle se découvre une véritable passion avec des baskets aux pieds. Nous nous étions placées à l'arrière de la ligne de départ. C'était l'unique moyen pour que je ne me fasse pas avaler dès le coup d'envoi ! Très vite, j'ai vu Carole partir loin devant moi. J'avoue avoir eu quelques doutes... Est-ce que je ne me traînais pas trop ?

C'est parce qu'une petite voix me murmurait que je devais me respecter que je n'ai pas forcé. Tant pis, être débutante c'est aussi accepter de regarder les autres filer devant soit !

Après quelques foulées sur le bitûme, nous étions sur un chemin forestier qui longeait un petit cours d'eau. J'apercevais encore quelques coureurs et soudain, le maillot bleu de Carole était devant moi. Elle filait bien, la coquine ! Qu'importe ceux qui étaient devant ou derrière moi. Pour la toute première fois je courais à mon rythme, sans le moindre défi, et j'étais divinement bien ! Réussir à déposer la pression du départ au bord du chemin était une révélation. Cette soif de courir en pleine nature nourrisait ma motivation et récompensait ma persévérance.

En deux mots : J'étais bien !

A ceux qui se posent la question de savoir après quoi je cours, la réponse est là :

Un doux sentiment de liberté et de bien-être, un intense voyage au fond de moi, un mélange de force et puissance entre le corps et l'esprit, un équilibre personnel unique et rarement comparable dans le quotidien de la vie.

Alors que la première boucle touchait presque à sa fin, la terrible montée guettait mon passage. Je vous assure, ce n'était pas un simple talus mais carrément une pente à dévaler avec une luge un jour de neige ! Je m'étais alors souvenue des conseils précieux de mon mari : "Fais de petits pas et cours sur tes pointes". Quel soulagement en arrivant au sommet, mes jambes appréciaient de retrouver un parcours plus roulant. Au passage, j'avais eu le temps de voir Sandrine à qui j'avais confié mon appareil photo. Merci à toi ma belle, grâce à toi j'avais ma papparazzi privée !

La deuxième boucle s'était profilée dans une condition toujours aussi positive. Je dépassais peu de monde mais je dépassais quand même ! Je réalisais alors combien il était précieux de m'économiser sur le début d'une course pour ronronner plus longtemps. Bien sûr, mes foulées n'étaient plus aussi régulières, je sentais bien que je m'accrochais davantage que lors d'un entraînement mais c'était aussi cela que j'étais venue chercher en m'inscrivant dans une course. J'aime sincèrement cet étrange relation entre le mental et le physique. 

Lorsque je m'étais présentée pour la 2ème fois devant la redoutable montée, j'avais un "lièvre" qui m'attendait. En effet, mon mari était là, non seulement pour m'encourager mais aussi pour courir à mes côtés en m'aidant à maintenir un rythme qui me permettrait de terminer ma course. Ces instants étaient magiques ! Mon mari devenait à la fois mon souffle, ma force et mon courage. Il me coachait avec ses paroles douces et un ton calme, rien de compétitif, juste un brin d'oxygène qui venait me booster.

Soudain j'apercevais enfin la foule et l'arrivée. Dans un dernier sursaut mélangeant rage et combativité, j'allais tout donner. Un sprint déterminé m'emportait à une allure folle et impossible à tenir sur une longue distance ! Heureusement que je ne voyais pas la tête des spectateurs qui observait cette étrange femme qui s'emballait !!!

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En consultat mon classement, j'ai eu la grande suprise de constater que je terminais ma course de 4,570 km en 00:27:46 soit à la 22 ème place sur 38 participantes. Cela m'encourage pour mes futurs entraînements et me donne l'envie de participer à d'autres courses.

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